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Que sont les cadres des exigences ESG ?

Les cadres des exigences de génération de rapports ESG sont utilisés par les entreprises pour publier des données couvrant les opérations métier ainsi que les opportunités et les risques liés aux aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) de leurs activités.

Ces cadres des exigences sont créés par diverses organisations, notamment des ONG, des bourses, des groupes d’entreprises, des associations à but non lucratif, des groupes de réflexion ou encore des administrations publiques. Bien qu’il existe des centaines de cadres des exigences ESG, seule une douzaine d’entre eux sont considérés comme significatifs.

Chaque cadre des exigences définit généralement les indicateurs et les éléments qualitatifs qu’une entreprise doit publier, ainsi que le format et la fréquence des rapports. Certains cadres des exigences sont volontaires, tandis que d’autres sont imposés par les autorités.

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Importance des rapports ESG

Le rythme de publication des indicateurs ESG suit une trajectoire fulgurante. En grande partie pour répondre à l’intérêt croissant des investisseurs et de la communauté, de plus en plus d’organisations cherchent à améliorer leurs performances en matière de développement durable en se fixant des objectifs ESG et en rendant compte de leurs résultats.

En conséquence, aujourd’hui plus que jamais, on attend des organisations qu’elles fassent état de leurs performances en matière d’ESG. Celles qui ne traitent pas avec sérieux les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance s’exposent à de nombreux risques, notamment à un recours des actionnaires lors des réunions générales annuelles et au désinvestissement par les gestionnaires d’actifs.

L’importance croissante des critères ESG signifie que les organisations rendent compte de leur impact à l’aide d’un éventail de plus en plus large de cadres différents.

Sélectionner des cadres des exigences de production de rapports ESG

Les cadres des exigences existants pour la génération de rapports ESG sont à la fois nombreux et variés. L’application de différents critères pour évaluer et classer les cadres peut vous aider à comprendre les options possibles et à faire le bon choix pour votre organisation.

Critère 1 : Impact potentiel

Pour décider du cadre des exigences de génération de rapports à utiliser, il faut d’abord se demander où l’organisation peut faire le plus de différence en s’appuyant sur les évaluations de l’importance relative.

L’importance relative dans le contexte de l’ESG

Le concept d’importance relative incite les organisations à se concentrer sur les questions ESG qui les concernent et qui ont une incidence mesurable sur leurs activités.

Pour déterminer l’importance relative, une organisation doit d’abord identifier ses risques, puis évaluer les conséquences de ces vulnérabilités. A l’aide d’une matrice de risques, les organisations peuvent déterminer les enjeux ESG à prioriser en fonction de leur profil de risque, et identifier ceux qui pourraient avoir des répercussions négatives importantes sur leurs activités.

Par exemple, une entreprise de commerce électronique à forte capitalisation peut choisir de se concentrer sur les matériaux d’emballage et les déchets (critère environnemental), les normes de travail au sein de la chaîne d’approvisionnement (critère social) et l’éthique organisationnelle (critère de gouvernance) dans son évaluation de l’importance relative, si elle a déterminé que ces éléments présentaient les profils de risque les plus importants sur le plan de l’impact environnemental, de la confiance globale des actionnaires et des consommateurs, et des exigences réglementaires. Dans ce cas, l’entreprise devrait rechercher des cadres des exigences de génération de rapports ESG qui couvrent les trois catégories.

Evaluer la double importance relative
La double importance relative appelle les organisations à considérer deux points de vue : la matérialité financière et la matérialité vis-à-vis du marché, de l’environnement et de la population. La double importance relative reconnaît qu’une organisation est responsable de la gestion de ses propres risques financiers sur le plan interne. Elle examine également l’incidence de ses décisions et de ses opérations sur la population et l’environnement. En appliquant le concept de double importance relative, les organisations peuvent identifier à la fois les incidences financières et non financières de leurs opérations en vue d’élaborer une stratégie ESG plus exhaustive.

Impact et influence

La contrepartie de l’importance relative est l’impact et l’influence. Les organisations qui évaluent leur approche de génération de rapports ESG peuvent également trouver bénéfique de prendre en compte les facteurs environnementaux et sociaux qu’elles peuvent influencer le plus directement et le plus rapidement.

En utilisant une matrice de priorité d’action ou d’effort d’impact, les organisations peuvent rapidement identifier où concentrer leurs efforts de départ, puis utiliser ces informations pour déterminer le cadre des exigences ESG le plus adapté à la réalisation des objectifs atteignables.

Par exemple, les organisations des secteurs dynamiques des biens de consommation et de la distribution peuvent plus facilement exercer une influence au sein de leur chaîne d’approvisionnement. Dans ces secteurs, les choix d’une organisation peuvent avoir un impact significatif sur la performance ESG des entreprises de la chaîne d’approvisionnement, et donc accentuer son impact ESG.

Critère 2 : Attentes des parties prenantes

Lorsque vous étudiez les cadres des exigences de génération de rapports ESG, tenez compte des préférences des parties prenantes et de la manière dont celles-ci utilisent les informations publiées.

Que recherchent les parties prenantes externes ?

Les organisations peuvent également réfléchir à ce que leurs parties prenantes recherchent et aux cadres des exigences ESG que ces dernières souhaitent voir utilisés. Par exemple, les investisseurs, les conseils d’administration, les assureurs et les créanciers peuvent préférer que l’organisation rende compte à la Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) ou au Sustainability Accounting Standards Board (SASB). Les employés et les consommateurs peuvent s’attendre à des publications basées sur les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies (lien externe à ibm.com), tandis que les gouvernements ou les régulateurs peuvent préférer les rapports de type Streamlined Energy and Carbon Reporting (SECR) ou National Greenhouse and Energy Reporting (NGER), selon le lieu.

Comment les parties prenantes internes utiliseront-elles les informations ?

Les parties prenantes utiliseront les données ESG publiées à diverses fins, que les organisations doivent prendre en compte lors de l’élaboration de leur stratégie de génération de rapports. Les équipes chargées des risques, de la conformité et des ressources humaines utiliseront les données pour prendre des décisions stratégiques en matière d’équité et d’inclusion, tandis que celles chargées de l’énergie et des services publics examineront de près la consommation et les dépenses à tous les niveaux de l’organisation. En parallèle, les équipes d’approvisionnement mettront les données recueillies à profit pour évaluer leurs opérations de la chaîne d’approvisionnement et le profil de risque des fournisseurs.

Critère 3 : Géographie

Certains cadres des exigences de génération de rapports ESG s’appliquent seulement à certaines régions. Dans certains cas, c’est parce que la loi exige un rapport. Dans d’autres, cela peut être dû au fait que le cadre des exigences se rapporte expressément aux conditions locales.

À titre d’exemples, citons la directive de l’Union européenne sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises (UE CSRD), ENERGY STAR (lien externe à ibm.com) (Amérique du Nord et certains autres pays), le SECR (Royaume-Uni) et le NGER (lien externe à ibm.com) (Australie).

Critère 4 : Préférence sectorielle

Les organisations appartenant à un secteur particulier trouveront un alignement naturel entre leur secteur et certains cadres des exigences de génération de rapports ESG, tels que le Global Real Estate Sustainability Benchmark (GRESB), qui est utilisé pour évaluer les performances de durabilité des portefeuilles immobiliers.

Les organisations qui souhaitent évaluer les cadres des exigences utilisés par leurs homologues trouveront ces informations en consultant les sites Web relatifs aux cadres des exigences de génération de rapports, qui incluent souvent un filtre sectoriel et une liste d’utilisateurs. Grâce à ces informations, les organisations peuvent vérifier la pertinence du cadre des exigences ESG pour leur secteur. De même, elles peuvent se rendre sur les sites Web de leurs homologues afin de consulter les rapports de développement durable qui ont été publiés, ainsi que les rapports annuels, et de voir comment ils ont rendu compte de leurs activités en vertu des cadres des exigences pertinents.

Critère 5 : Portée du cadre des exigences

Chacun des principaux cadres des exigences de génération de rapports ESG se concentre à des degrés différents sur les principaux indicateurs de performance ESG : environnement, société, gouvernance, carbone, énergie, déchets et eau.

Bien comprendre sur quels indicateurs se focalise tel ou tel cadre permet de faciliter le choix du cadre et de savoir dans quels cas les organisations peuvent utiliser leurs données existantes pour rendre compte de leurs performances dans plusieurs cadres à la fois.

Adopter un système de génération de rapports ESG dédié

À l’heure où la communauté des investisseurs se concentre davantage sur les indicateurs ESG, le niveau de surveillance appliqué à ces données s’intensifie. Après tout, quoi de plus précieux sur les marchés financiers que des données fiables et vérifiables.

Contrairement aux informations financières habituellement utilisées par les investisseurs, les données ESG n’ont généralement pas été soumises aux mêmes normes d’exactitude. Elles sont souvent utilisées dans des systèmes disparates, tandis que certaines organisations consignent même leur bilan annuel de gaz à effet de serre à l’aide de feuilles de calcul risquées. De telles approches ne sont pas efficaces pour gérer les données ESG face à la pression des parties prenantes et des organes de régulation, en particulier pour les organisations mondiales complexes qui établissent des rapports sur plusieurs cadres des exigences.

Les organisations disposent de systèmes informatiques dédiés pour soutenir les processus et la sécurité, de systèmes comptables pour stocker en toute sécurité les données financières, et de systèmes RH pour capturer et gérer les données sur les collaborateurs. Il ne devrait pas en être autrement pour les rapports ESG. Les organisations ont tout intérêt à utiliser une plateforme logicielle spécialisée pour capturer leurs données d’activité et faire le bilan de leurs émissions, de leurs initiatives de développement durable et de leur chaîne d’approvisionnement afin d’établir leurs rapports ESG comme il se doit.

Cela est d’autant plus important pour la partie Environnement de l’acronyme ESG, qui est la plus difficile à suivre et à rendre compte, mais aussi la plus importante pour les organisations qui cherchent à réduire leurs émissions de carbone. Ces indicateurs comprennent généralement des facteurs environnementaux tels que l’eau, les déchets, les polluants et l’énergie, en plus des indicateurs nécessaires au bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les Scopes 1, 2 et 3.

Quel que soit le cadre des exigences choisi, la précision, l’automatisation et l’auditabilité vont de pair avec une génération de rapports ESG réussie. Les organisations qui adoptent ces pratiques via une solution de génération de rapports ESG spécialisée sauront mieux faire face aux nombreux changements à venir dans ce domaine.

Les logiciels de génération de rapports ESG vous aident à rester organisé en automatisant la capture des données directement à la source et en gérant un moteur incluant les facteurs d’émission de carbone reconnus par différents organismes au niveau national, comme le Climate Leaders Program et l’eGRID de l’EPA aux États-Unis, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les facteurs nationaux d’électricité de l’AIE, les National Greenhouse Accounts en Australie, le DEFRA (Royaume-Uni) et le ministère néo-zélandais pour l’environnement.

Cadres des exigences de référence

Dans le domaine des rapports ESG, les cadres des exigences nécessitent une réponse à chaque question et comportent généralement un élément de notation.

Carbon Disclosure Project (CDP)

Le CDP est un cadre des exigences permettant aux entreprises de fournir des informations environnementales à leurs parties prenantes (investisseurs, employés, clients) concernant la gouvernance et les politiques environnementales, la gestion des risques et des opportunités, les objectifs environnementaux et l’analyse des scénarios et de la stratégie.

Comment fonctionne le CDP

Le CDP propose trois questionnaires portant sur le changement climatique, l’eau et les forêts, chacun étant noté en utilisant différentes méthodologies. Chaque questionnaire comprend des questions générales ainsi que des questions réservées aux secteurs à fort impact. La notation des questionnaires du CDP est réalisée par des partenaires agréés et formés par le CDP.

Global Real Estate Sustainability Benchmark (GRESB)

Le GRESB est un outil international utilisé principalement par les investisseurs pour évaluer la durabilité des portefeuilles immobiliers et des actifs dans le monde entier.

Comment fonctionne le GRESB

Les évaluations GRESB fournissent aux investisseurs et aux gestionnaires d’actifs des informations sur les performances de durabilité des actifs réels d’une entreprise. Ces données de performance sont conformes aux cadres des exigences internationaux de génération de rapports ESG comme la GRI et le Principles for Responsible Investment (PRI). A l’issue de l’évaluation, les organisations reçoivent un comparatif qui leur montre où elles se situent par rapport à leurs homologues, une feuille de route préconisant les mesures à engager pour améliorer leurs performances ESG, et l’accès à une plateforme de communication pour échanger avec les investisseurs. Les investisseurs utilisent les données ESG et les outils d’analyse du GRESB pour améliorer les performances de durabilité de leur portefeuille, échanger avec les gestionnaires et se préparer à des obligations ESG de plus en plus rigoureuses.

Cadres non obligatoires

Sur une base volontaire, ces cadres permettent aux organisations de sélectionner les questions qui formeront leur rapport, en fonction de facteurs tels que leur secteur d’activité et l’importance relative. En général, aucune notation n’est incluse dans ces cadres.

Global Reporting Initiative (GRI)

La GRI est un cadre d’orientation applicable à l’échelle mondiale qui fournit des normes détaillant les approches en matière d’importance relative, de rapports de gestion et de publication pour un éventail complet de questions de durabilité. Les normes GRI guident de nombreuses organisations dans la production de leurs propres rapports de durabilité.

Comment fonctionne la GRI

Modulaires et interdépendantes, les normes GRI ont été avant tout conçues comme base pour permettre aux organisations de préparer des rapports de durabilité en phase avec les sujets qui sont importants à leurs yeux. Toutes les organisations qui établissent des rapports dans le cadre de la GRI doivent utiliser les trois normes universelles. Cela dit, elles peuvent également choisir parmi des normes spécialisées pour rendre compte de leurs priorités économiques, environnementales ou sociales.

Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD)

La TCFD a été spécialement conçue pour traiter des risques climatiques pour les entreprises, ce qui s’inscrit parfaitement dans le volet Environnement des rapports ESG. Ce cadre aide les organisations du monde entier à définir l’impact probable de leurs performances ESG sur les performances financières futures et la création de valeur.

La TCFD a vu le jour en décembre 2015 après que les ministres des Finances du G20 ont demandé au Conseil de stabilité financière (CSF) d’évaluer le lien entre les questions liées au climat et le secteur financier. Le CSF étant un organisme international qui fait des recommandations au système financier mondial, l’offensive en faveur de la finance liée au climat a été significative.

Fonctionnement de la TCFD

Divisée en quatre volets, la TCFD répond aux exigences de publication liées aux éléments suivants :

1. Gouvernance : Comment la structure de gouvernance de l’organisation traite-t-elle les risques et les opportunités liés au climat ?

2. Stratégie : Quelle est l’incidence tangible des risques et des opportunités liés au climat sur l’ensemble de l’entreprise, y compris la stratégie et la planification financière ?

3. Gestion des risques : Comment l’organisation définit, évalue et gère-t-elle les risques liés au climat ?

4. Indicateurs et cibles : Quelles sont les mesures utilisées pour évaluer les risques et les opportunités importants liés au climat ?

Value Reporting Foundation (VRF) – Sustainability Accounting Standards Board (SASB) et International Integrated Reporting Council (IIRC)

En juin 2021, le SASB et l’IIRC ont annoncé leur fusion pour former la VRF (lien externe à ibm.com), un cadre d’orientation ESG qui établit des normes pour la publication d’informations financièrement importantes en matière de développement durable par les entreprises à leurs investisseurs1. Parmi les ressources fournies, on peut citer les Integrated Thinking Principles (principes de la pensée intégrée), le Integrated Reporting Framework (cadre de génération de rapports intégré) et les normes SASB.

Le cadre SASB utilise 77 normes pour suivre les problèmes et les performances. Le cadre VRF vise à aider les entreprises à communiquer leurs incidences externes en matière d’ESG dans le langage des investisseurs, des créanciers et des parties prenantes financières internes.

Comment fonctionnent les normes SASB

Le SASB est semblable au cadre GRI, mais s’adresse aux parties prenantes qui ne sont pas seulement issues de portefeuilles financiers, car il fournit des informations plus générales pour la génération de rapports.

Les sociétés de gestion d’actifs telles que BlackRock, Goldman Sachs et Morgan Stanley, des géants du commerce tels que GM et Nike, et même des organisations spécialisées telles que Merck et JetBlue utilisent les normes SASB pour publier des indicateurs ESG. Le SASB fournit également des ressources pour expliquer comment les investisseurs utilisent les normes dans diverses catégories d’actifs. Ces outils permettent aux organisations d’être plus précises et de créer des rapports avec un système qui assure transparence et pertinence vis-à-vis de leurs investisseurs.

Cadres réglementaires

Les cadres réglementaires de génération de rapports ESG peuvent s’apparenter à des cadres de référence dans la mesure où toutes les réponses sont requises, mais elles ne sont pas toujours notées. L’utilisation de ces cadres est aussi exigée par un organe gouvernemental. 

Directive sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises (CSRD)

La directive CSRD de l’Union européenne prescrit aux organisations des règles pour publier leurs déclarations de durabilité sur plusieurs sujets relatifs aux questions environnementales et sociales. Les entreprises soumises à la CSRD doivent effectuer leurs déclarations conformément aux normes européennes d’information en matière de durabilité (ESRS). S’appuyant sur le concept de double importance relative des incidences financières et sociétales, la directive CSRD exige des organisations qu’elles détaillent la manière dont leur stratégie métier atténuera les risques liés à ces questions environnementales et sociales et qu’elles publient ces informations.

Elle évalue les résultats sur le plan social et environnemental en examinant des questions comme la santé des employés, les droits humains, la lutte contre la corruption et la diversité au sein de la direction.  

La directive CSRD s’applique aux organisations dont le total des actifs est supérieur à 20 millions d’euros, dont le chiffre d’affaires net atteint 40 millions d’euros et qui emploient au moins 250 personnes. Cela concerne à la fois les entreprises sises dans l’UE et les filiales basées dans l’UE mais appartenant à des sociétés non européennes, soit plus de 50 000 entreprises, dont près de 10 000 ayant leur siège en dehors de l’UE.

Des rapports sur la durabilité seront également exigés des entreprises non européennes qui génèrent un chiffre d’affaires net annuel de 150 millions d’euros dans l’UE et qui ont au moins une filiale ou succursale dans l’UE. Les entreprises hors UE devront s’y conformer à partir de 2028.

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National Greenhouse and Energy Reporting (NGER)

Le NGER (lien externe à ibm.com) est le cadre appliqué en Australie pour la génération de rapports et la publication d’informations sur les émissions de gaz à effet de serre ainsi que sur la production et la consommation d’énergie. Instauré par la loi NGER en 2007, il est supervisé par le Clean Energy Regulator.

Comment fonctionne le NGER

Le cadre NGER recueille des données relatives aux émissions de GES, telles que le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O), l’hexafluorure de soufre (SF6) et certains types d’hydrofluorocarbures et de perfluorocarbures. Le recensement des activités doit être mené de façon à permettre au Clean Energy Regulator de vérifier que la société ou la personne s’est conformée aux obligations qui lui incombent en vertu de la loi NGER.

A cette fin, il doit comprendre des informations pouvant servir à vérifier la pertinence, l’exhaustivité, la cohérence, la transparence et l’exactitude des données déclarées lors d’un audit externe.

Streamlined Energy and Carbon Reporting (SECR)

Le SECR est la taxonomie du gouvernement britannique qui guide les organisations tenues de déclarer leur consommation d’énergie, leurs émissions de GES et d’autres informations connexes. Le SECR a été introduit pour entrer en vigueur le 1er avril 2019, date à laquelle le précédent programme, dénommé Carbon Reduction Commitment (CRC) Energy Efficiency Scheme, a pris fin. Il reprend les exigences en matière de génération de rapports qui s’appliquaient déjà aux sociétés cotées en bourse et les étend tout en ajoutant de nouvelles obligations pour les grandes sociétés non cotées et en nom collectif à responsabilité limitée (LLP).

Il peut aussi être employé par toute organisation pour produire des rapports volontaires sur un éventail de sujets environnementaux, y compris la déclaration des GES et l’utilisation d’indicateurs clés de performance. Le SECR est au cœur de la stratégie écologique du Royaume-Uni, qui vise à améliorer l’efficacité énergétique et à réduire les émissions de CO2, tel qu’énoncé dans la loi de 2008 sur le changement climatique.

On estime à 11 900 le nombre d’entreprises constituées au Royaume-Uni qui devront rendre compte de leurs émissions d’énergie et de carbone en vertu de ce nouveau cadre2.

Fonctionnement du SECR

Les sociétés cotées qui sont concernées par le SECR sont tenues de déclarer leur consommation d’énergie, leurs émissions mondiales de GES de Scope 1 et 2 en tonnes métriques d’équivalent CO2, et au moins une mesure d’intensité des émissions de leur choix pour l’exercice en cours et les exercices précédents. La déclaration des émissions de Scope 3 reste sur une base volontaire, mais elle est recommandée pour les sources d’émissions perçues comme importantes.

Les grandes entreprises non cotées et les LLP devront également déclarer, au minimum, leur consommation d’énergie au Royaume-Uni et les émissions de GES associées provenant de l’électricité, du gaz et des carburants de transport, ainsi qu’au moins une mesure d’intensité. Pour rendre compte de toutes ces exigences et suivre leurs progrès au fil du temps, un répertoire de données consolidées et vérifiables est indispensable. Pour vous faciliter la tâche, optez pour un logiciel dédié à la génération de rapports de durabilité.

Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR)

Le règlement sur la publication d’informations en matière de durabilité (SFDR) (lien externe à ibm.com) vise à normaliser le reporting des indicateurs ESG pour les produits et entités financiers au sein de l’UE en obligeant les organisations à publier un Principal Adverse Impact (PAI) qui détaille leurs informations. Conjointement à la taxonomie et à la proposition de l’UE de Directive sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises (CSRD), le SFDR forme la base du programme financier durable de l’UE.

Comment fonctionne la SFDR

La déclaration PAI de la SFDR exige que les organismes financiers divulguent différents types d’indicateurs quantitatifs, y compris des moyennes pondérées sur divers indicateurs ESG pour leurs investissements ainsi que les émissions provenant de leurs propres activités. En pratique, cela signifie que les organisations doivent déclarer une proportion de l'activité des entreprises qu'elles financent dans leur propre bilan durable. Par exemple, si une société génère 100 tonnes de déchets dangereux et qu'un organisme financier détient 20 % du capital de cette société, ce dernier doit déclarer 20 tonnes de déchets dangereux dans son PAI.

Agences de notation

Les cadres de ces agences exigent une réponse à chaque question et intègrent généralement un élément de notation.

ENERGY STAR®

ENERGY STAR® (lien externe à ibm.com) est un dispositif d’évaluation et de comparaison énergétique reconnu au niveau national en Amérique du Nord qui couvre les bâtiments commerciaux pour différents types d’utilisation.

Comment fonctionne ENERGY STAR®

ENERGY STAR est un programme de l’EPA (Environmental Protection Agency) des États-Unis qui aide les entreprises et les particuliers, sur une base volontaire, à économiser de l’argent et à préserver le climat en optimisant leur efficacité énergétique. Ses classements comparent les performances du bâtiment audité à celles d’un groupe de référence formé de bâtiments similaires. Les propriétaires peuvent comparer leurs performances en interne au sein de leur portefeuille, et en externe avec des bâtiments de secteurs similaires.

La notation ENERGY STAR est basée sur les données des enquêtes nationales sur la consommation énergétique des bâtiments, ce qui permet à son logiciel Portfolio Manager de contrôler les variables clés affectant les performances énergétiques d’un bâtiment, notamment le climat, les heures d’exploitation et sa superficie. Grâce à ce système, les bâtiments aux quatre coins des États-Unis qui suivent différents paramètres de fonctionnement et sont soumis à différents modèles météorologiques peuvent être comparés entre eux pour voir comment ils se situent en matière de performances énergétiques. Les facteurs spécifiques inclus dans cette normalisation (horaires, travailleurs, climat, etc.) dépendront du type de propriété. Les résultats sont fournis sur une échelle allant de 1 à 100 : 1 pour les bâtiments les moins efficients, 100 pour ceux qui sont les plus efficients, et 50 représentant la moyenne.

Dow Jones Sustainability Indices (DJSI) et questionnaire Corporate Sustainability Assessment (CSA)

Le DJSI suit les performances (lien externe à ibm.com) des plus grandes entreprises mondiales en termes de critères économiques, environnementaux et sociaux. Il est utilisé par les investisseurs qui souhaitent évaluer conjointement les aspects financiers et ESG des performances de l'entreprise.

Comment fonctionne le DJSI

Le DJSI applique un processus de sélection des composants clair et fondé sur des règles, basé sur les scores de durabilité du questionnaire CSA. Le questionnaire CSA compare les entreprises de 61 secteurs d’activité à l’aide d’un ensemble de 80 à 100 questions, certaines à portée générale et d’autres dédiées à chaque secteur. Les entreprises reçoivent un score allant de 0 à 100 et un classement en centile parmi environ 20 critères de durabilité financièrement pertinents sur le plan économique, environnemental et social. Les entreprises les mieux classées dans chaque secteur sont sélectionnées pour figurer dans l’indice DJSI, qui permet aux investisseurs de prendre connaissance du potentiel de performance de facteurs communs bien connus (faible volatilité, rendement du dividende, valeur ou dynamique) et d’éviter les risques ESG qui pèsent sur leurs portefeuilles, en orientant leurs investissements vers des entreprises plus durables.

National Built Environment Ratings Scheme (NABERS) australien

Basé sur une échelle à six étoiles, le système NABERS permet aux propriétaires de biens immobiliers en Australie de comprendre l’incidence de leurs actifs sur l’environnement et aux locataires potentiels de connaître l’efficacité énergétique de chaque logement.

Comment fonctionne le système NABERS

Le système de notation NABERS compare les performances d’un bâtiment ou d’une location aux mesures de référence de bâtiments similaires situés dans la même zone. Un évaluateur indépendant calcule les scores NABERS en utilisant 12 mois d’informations réelles et mesurables sur un bâtiment ou une location, telles que les factures d’énergie et d’eau ou les données de consommation de déchets, comme base de son évaluation. Les bureaux commerciaux, les locations, les hôtels, les centres commerciaux et les centres de données peuvent faire l’objet d’une notation NABERS. En 2019, ses dirigeants ont annoncé leur intention d’étendre ce système à tous les grands types de bâtiments. En vertu de la loi australienne sur la publication des informations d’efficacité énergétique des bâtiments (Building Energy Efficiency Disclosure Act), tous les bâtiments de plus de 929 m² mis en vente ou en location doivent recevoir une notation NABERS. Les pouvoirs publics sont tenus de louer des locaux dans des bâtiments dont la note est égale ou supérieure à 4,5.

Se préparer à l’essor de l’ESG
Collecte de données basée sur l’IA par des outils de notation ESG

De plus en plus, l’IA et les bots sont utilisés pour évaluer les performances ESG des organisations grâce à des données accessibles au public. Cette pratique, connue sous le nom de collecte de données ou « data scraping », représente un nouveau défi pour les entreprises, car les données utilisées pour évaluer l’accès à un financement échappent en grande partie à leur contrôle.

Diverses entreprises synthétisent des données ESG à partir de différentes sources, notamment des classements et des listes, des sites Web d’évaluation de produits, des messages et des commentaires sur les réseaux sociaux, des bases de données d’entreprise et des articles d’actualité, afin d’établir le profil d’une organisation.

Bien que ces systèmes de notation et les données fragmentaires recueillies par le biais du data scraping n’offrent pas le contexte, la méthodologie ou les informations précises dont la plupart des investisseurs ont besoin, la pratique est néanmoins de plus en plus répandue.

Comment se préparer à une évaluation ESG basée sur l'IA

Avec l’essor du data scraping, les équipes d’investissement et de développement durable doivent changer d’approche pour reprendre le contrôle de leurs données et ainsi protéger l’évaluation ESG de leur entreprise contre les lacunes inévitables liées à l’analyse par IA.

Étape 1 : Identifiez les agences de notation à cibler. Rapprochez-vous des principaux investisseurs institutionnels et demandez-leur quelles agences de notation ils utilisent.

Etape 2 : Comprenez quelles données les agences de notation cibles utilisent et comment elles les recueillent. Contactez directement les agences de notation si possible, ou menez des recherches en ligne pour en savoir plus.

Etape 3 : Assurez-vous que les données que vous fournissez et les endroits où vous les communiquez répondent aux besoins des agences de notation. Voici quelques conseils pour vous aider à y parvenir :

Déterminez les meilleurs mots-clés

Vérifiez les informations publiques de votre organisation afin de veiller à ce que les données recueillies par l’IA et les bots soient exactes. Analysez la terminologie utilisée et ajustez-la pour plus de clarté. Cette analyse doit être appliquée au site Web de votre organisation, aux sites de comparateurs et aux bases de données de recherche d’entreprises telles que Bloomberg.

Appliquez une veille sociale

Suivez les conversations en ligne pour déterminer ce qui a été publié au sujet de votre organisation et tentez de rectifier toute déclaration inexacte. Parmi les exemples, on peut citer les avis des clients, les fiches d’établissement Google, les commentaires sur les réseaux sociaux des clients et les mentions de l’organisation.

Augmentez les informations ESG accessibles au public

Fournissez davantage de données dans les plans d’action et les rapports sur le développement durable. Publiez des documents de support qui fournissent des informations plus détaillées sur les performances et les efforts de votre organisation en matière d’ESG. Ces données peuvent ensuite être publiées sur le site Web de votre organisation, sur les réseaux sociaux et sur d’autres plateformes.

Une norme mondiale en matière de génération de rapports ESG

L’avenir de la génération de rapports ESG peut être envisagé sous au moins trois angles : les changements réglementaires, la fusion des secteurs autour de certains cadres et la consolidation entre cadres. Toutes ces tendances vont dans le même sens, à savoir l’harmonisation des cadres de génération de rapports ESG.

Changements réglementaires : Divers progrès ont été réalisés parmi les juridictions nationales et supranationales. La Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis a annoncé en mars 2022 une proposition visant à exiger la publication des données ESG selon la TCFD. De même, le paquet de l’UE sur la finance durable, c’est-à-dire la taxonomie et le règlement sur la publication d’informations en matière de durabilité (SFDR) de l’UE, qui englobe la directive CSRD, vont obliger les entreprises à intensifier les efforts en matière de publication des données ESG.

Fusion des secteurs : A mesure que la pratique de la génération de rapports ESG mûrit, les secteurs se regroupent autour de leurs cadres de prédilection. Les premiers à s’engager dans cette voie ont été les acteurs du secteur immobilier, qui privilégient la présentation de rapports dans le cadre du GRESB. Cette tendance est apparue plus récemment au sein de la communauté des investisseurs, avec des gestionnaires d’actifs tels que BlackRock qui encouragent leurs sociétés d’investissement à établir des rapports selon le cadre SASB.

Consolidation des cadres : Ces changements se traduisent par une spécialisation accrue des cadres, à l’instar de l’International Financial Reporting Standards (IFRS) Foundation et de la GRI, ou par leur fusion, tel qu’illustré par l’International Integrated Reporting Council (IIRC) et le SASB.

Comment se réparer à l'évolution de la génération de rapports ESG

Dans un contexte d’unification progressive vers un langage commun autour des rapports ESG, où de nouvelles annonces ont lieu chaque semestre, comment les organisations peuvent-elles mieux se préparer aux changements inévitables auxquels sont soumis les cadres ESG ?

Obtenez les bonnes données

Disposer dès à présent d’une base de données précise et auditable permet d’éviter les erreurs historiques et d’avoir à adapter les processus lorsque les changements relatifs aux rapports ESG entrent en vigueur. Votre solution logicielle de génération de rapports ESG doit vous permettre d’atteindre cet objectif grâce à un enregistrement de données auditable et à des calculs d’émissions précis.

La solution doit être régulièrement mise à jour en fonction des nouvelles exigences du cadre afin de garantir que les rapports ESG restent conformes aux obligations du marché.

Tisser des liens avec les bonnes parties prenantes

Les responsables du développement durable doivent regarder au-delà de leur groupe de parties prenantes actuel et considérer d’autres personnes susceptibles de fournir les données granulaires requises par les différents cadres et changements réglementaires.

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Découvrez comment générer ou obtenir des données de haute qualité pour étayer vos revendications en matière de développement durable ainsi que les bonnes pratiques pour calculer vos émissions de gaz à effet de serre en vue de leur déclaration et de leur publication.

L’avenir des rapports ESG

Face à l’engouement pour les performances ESG, le secteur de la génération de rapports ESG est voué au changement, après avoir longtemps souffert d’un ensemble d’orientations et de cadres concurrents.

Passez à l’étape suivante

Simplifiez la capture, le regroupement, la gestion et l’analyse de vos données relatives aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et facilitez la production de rapports sur la base de ces données grâce à IBM Envizi ESG Suite.

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