La migration vers le nuage est un marathon plutôt qu’un sprint

By 30 October 2019

Quand l’infonuagique est devenue courante il y a dix ans, les adopteurs précoces ont produit rapidement de la valeur d’affaires en migrant les charges de travail «faciles» vers le nuage et en adoptant une stratégie infonuagique prioritaire pour les nouveaux systèmes. Aujourd’hui, la principale priorité informatique est de moderniser les applications existantes essentielles sur le nuage hybride afin d’améliorer l’agilité d’affaires et d’accélérer l’accès aux données.

Pourquoi la migration vers le nuage est-elle un parcours sur plusieurs années?

Examinons certains des principaux obstacles à la migration infonuagique d’entreprise.

  • Les organisations découvrent souvent de la complexité et des coûts inattendus et décourageants, même pendant des migrations censées être très simples.
  • La création de nouvelles applications par divers fournisseurs sur des nuages multiples, chacun avec leurs propres outils et systèmes de gestion propriétaires, a entraîné des défis en termes de sécurité, de conformité et de gouvernance.
  • Plus l’entreprise est grande, plus l’ensemble d’applications est ancien. Selon IDC[1], 47 % des applications existantes au Canada ont plus de cinq ans, ce qui signifie qu’on ne les a sans doute pas créées en ayant recours aux conteneurs ou aux microservices. Migrer ces applications peut être extrêmement long parce qu’il faut d’abord évaluer s’il est adéquat et possible de le faire, et quels seront les coûts.

Tout cela se produit pendant que les entreprises continuent à faire des investissements importants dans l’informatique traditionnelle.

La réalité est que, pour toutes les entreprises, sauf celles qui sont vraiment nouvelles, la migration va être un parcours incrémentiel sur plusieurs années. Vous n’y arriverez pas en une seule étape. Les applications infonuagiques natives et les applications traditionnelles modernisées vont coexister au cours des dix prochaines années. La valeur d’affaires et la valeur informatique seront générées à chaque étape dans le cadre d’une stratégie de transformation numérique complète.

La migration vers le nuage est un marathon plutôt qu’un sprint. La question à se poser est «Comment accélérer ce parcours»?

D’abord, pourquoi migrer (ou non)?

Pourquoi migrer? N’allez pas vers le nuage parce que tout le monde y est ou parce que vous croyez que le nuage va vous faire économiser «automatiquement» en coûts d’infrastructure. Cependant, si l’infonuagique fait partie d’une transformation générale de vos opérations informatiques – pour créer plus de souplesse et d’agilité et pour vous donner la possibilité de réagir rapidement à des circonstances d’affaires changeantes, alors vous être sur la bonne voie.

De nombreuses organisations entreprennent leur travail de migration en transférant une charge de travail facile, mais les applications qui ont le plus de valeur appartiennent aux domaines fonctionnels où l’on souhaite avoir le plus d’innovations et qui sont les plus susceptibles de changer, comme les applications destinées aux clients ou les systèmes de gestion internes – ou les deux.

Rappelez-vous que ce ne sont pas toutes les applications qui sont de bonnes candidates à la migration. Considérons les faits :

  • Les applications existantes vastes et stables ne constituent sans doute pas une priorité, à moins que – ou jusqu’à ce que – vous ayez à remplacer le matériel ou l’infrastructure sous-jacente.
  • Questions de sécurité. Dans la réalité multinuage hybride d’aujourd’hui, les dirigeants informatiques doivent décider comment transférer et gérer les charges de travail et les applications entre les nuages de façon efficace sans créer de risques pour la sécurité. Parfois, les craintes sont plus élevées que nécessaire, mais dans certains cas, le nuage privé est la réponse.
  • Impact de la performance du réseau sur l’application migrée. Si l’application n’est pas conçue comme une application infonuagique native, n’oubliez pas de tenir compte de la latence (temps d’attente) du réseau quand vous concevez le système. Si vous n’êtes pas situé dans une grande zone métropolitaine, les tâches complexes risquent de prendre du temps à recevoir ou à traiter. Les applications qui utilisent des données qui se chevauchent devraient sans doute être transférées ensemble.

Vous devez savoir quelles sont vos dettes techniques

L’un des principaux défis de la migration vers le nuage est d’affronter les «dettes techniques» de votre entreprise. Si vous avez déjà repoussé un projet en ayant l’intention de le finir plus tard, vous avez maintenant une dette technique. Si vous n’êtes pas à jour dans vos versions de logiciel, vous avez une dette technique. Et si vous avez pris des raccourcis, comme le codage de variables en dur pour faire en sorte que le code fonctionne «pour le moment», vous avez une dette technique à coup sûr!

Aujourd’hui, de nombreuses charges de travail d’entreprise sont noyées dans les dettes techniques. Migrer ou réusiner les charges de travail et les applications vers le nuage est probablement le meilleur moyen de rembourser ces dettes techniques, tout en améliorant la souplesse et l’agilité. Avant de commencer, il est également essentiel de savoir si le logiciel est à jour et de connaître le niveau des versions et les exigences pour les intergiciels sous-jacents, les bases de données et le système d’exploitation.

Transfert sur le nuage en l’état, réusinage ou modernisation?

La croissance d’affaires dans un monde numérique demande de l’innovation et la capacité de tirer parti des données à des fins concurrentielles. L’infonuagique rend cela possible en supprimant les coûts d’infrastructure et en transformant les processus d’entreprise. On peut adopter diverses approches :

  • Remplacement : Quand vous examinez la question «créer vs acheter», décidez si vous avez vraiment besoin de bâtir une solution infonuagique propriétaire – pour des systèmes CRM ou ERP, par exemple – ou si vous pouvez utiliser une solution intégrée créée pour le nuage. (Si un progiciel offre la plupart des fonctions dont vous avez besoin, pourquoi réinventer la roue?)
  • Rehébergement – Transfert sur le nuage en l’état : c’est la façon la plus facile de migrer vers le nuage. Les applications créées récemment sont souvent «prêtes pour le nuage» et peuvent être facilement transférées vers le nuage à l’aide d’un conteneur ou d’une machine virtuelle sans modification.
  • Réusinage (ou redéveloppement) : réusiner une application existante pour qu’elle tire parti des fonctions infonuagiques natives peut la rendre plus efficace, évolutive, maintenable ou réutilisable. Vous pouvez aussi y apporter des changements minimes en supprimant certaines dépendances sur l’ordinateur central tout en évitant le coût que représenterait la réécriture complète du programme.
  • Reconstruction – Modernisation de l’application à l’aide de microservices : ayez recours aux microservices et aux conteneurs pour bâtir une solution infonuagique fondée sur une application existante.

Passez à la prochaine étape du parcours

L’une des principales raisons pour lesquelles les entreprises accumulent des dettes techniques est que leur service informatique est déjà débordé par les tâches courantes. Un partenaire en migration infonuagique d’expérience peut accélérer votre transition vers le nuage et vous aider à éviter des erreurs coûteuses.

Si le portefeuille d’applications de votre entreprise remonte à plus de cinq ans, n’est pas construit pour le nuage ni optimisé pour les conteneurs, mais que la transformation numérique est votre principale priorité, il est temps de penser à franchir la prochaine étape du parcours pluriannuel de la migration infonuagique – et d’emprunter la voie qui mène de la complexité à la simplicité.  

Lisez le blogue qui décrit la liste de contrôle de la migration vers le nuage et les cinq étapes d’un parcours réussi

Explorez les avantages de transférer vos applications vers le nuage  

Regardez la vidéo des conseils pour une migration infonuagique réussie

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[1] Sondage d’IDC Canada sur l’adoption au Canada de plateformes PaaS, dans le cadre de son programme de recherche sur l’écosystème de PaaS, janvier 2018

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